Une solution technique adaptée au type constructif (support maçonné creux enduit), à la forme du bâtiment (plusieurs niveaux) et à l’état très dégradé de l’enduit existant (un ravalement s’imposait).
Le procédé d’Isolation Thermique Extérieure (ITE) mis en œuvre pour isoler les façades est un bardage rapporté à lame d’air ventilé, composé d’un isolant, d’une ossature bois, d’une lame d’air ventilée et d’un parement extérieur en fibre-ciment qui se pose horizontalement à clins : CEDRAL LAP (sous Avis Technique du CSTB).
Une rénovation thermique performante par étapes nécessite une approche globale qui passe par la prise en compte des interfaces et interactions entre les postes de travaux. Ainsi pour assurer la continuité avec les autres parois isolées et recouvrir au maximum les ponts thermiques, le changement des menuiseries posées en tableau sur le plan extérieur du mur existant sera anticipé et programmé, de même que le changement des volets.
La coordination des corps de métiers se révèle alors être une composante essentielle à la réussite et à la cohérence du projet de réhabilitation.
Les grandes étapes de la mise en œuvre :
• Choix (type et longueur des équerres), répartition (densité minimale au m² et entraxe entre équerre) et fixation (effort maximum par cheville) des équerres de bardage selon un calepinage appliqué issu d’une note de calcul prenant en compte toutes les caractéristiques du chantier :
- Surface de bardage et hauteur du bâtiment,
- Épaisseur, densité de l’isolant et mode de fixation de l’isolant
- Ossature verticale (nature, section, masse volumique, espacement)
- Poids du parement final
- Zone de vent
En réhabilitation, des essais de chevillage doivent être réalisés sur chantier, sur le support par le fabriquant de cheville. Ils permettront de vérifier si la cheville retenue est adaptée au gros œuvre et si elle respecte bien les recommandations du fabricant d’équerre (valeur limite ultime de résistance à l’arrachement par cheville). A l’issue, un compte rendu d’essais validera le choix de la cheville, le mode de pose et conseillera si nécessaire de renforcer la densité d’équerres initialement prévue.
• Traçage, repérage et fixation de l’ossature sur le gros œuvre : des chevrons en bois de charpente classe d’emploi 2, fixés à l’aide des équerres métalliques, sont posés verticalement selon un entraxe de 600mm maximum qui varie en fonction de la localisation (zone de vent) et de la hauteur du bâtiment.
• L’isolant posé de façon continue derrière les montants d’ossature, directement sur le gros œuvre à la verticale, est maintenu à l’aide d’attaches en forme de râteau qui se placent sur les équerres.
- SMARTFACADE 32R de KNAUFINSULATION, un panneau de laine de verre roulé semi-rigide revêtu d’un voile de verre brun avec liant sans formaldéhyde ECOSE Technology pour une finition homogène adapté à tout type de bardage rapporté
- Certificat Acermi, résistance thermique élevée
- Non hydrophile
- Classement au feu A1
• Fixation des clins Cédral Lap
Finition relief - coloris Vanille - gamme Forêt
Les lames de bardage posés horizontalement, à recouvrement et à joints décalés, sont fixées par pointes inox dans les chevrons. Une bande de protection PVC pour joint décalé sera alors clouée pour assurer l’étanchéité au droit des joints verticaux entre clins.
Les clins sont posés à joints décalés, de bas à haut avec un recouvrement.
• Une lame d’air ventilé au moins égale à 2cm devra être réservée sur toute la hauteur du bardage, entre l’isolant et les clins, avec des entrées en partie basse (grille anti-rongeurs et grille d’aération) et des sorties d’air en partie haute du bardage, avec reprise des orifices de ventilation en encadrement de baies.
• Les points singuliers et encadrements de fenêtres feront l’objet d’un soin particulier (traitement des angles, accessoires et profils de finition…)
Analyse économique du projet :
L’un des scénarios de rénovation proposés dans le cadre de l’évaluation énergétique que nous avons réalisée pour le client est compatible avec l’audit énergétique éligible aux aides à la rénovation énergétique, à savoir :
Un scénario, en une seule étape, visant une baisse d'au moins 30 % des consommations d'énergie primaire et une consommation après travaux inférieure à 330 kWhEP/m2/an si la consommation d'énergie primaire avant travaux est supérieure à cette valeur. Les travaux préconisés dans ce scénario doivent être compatibles avec l'atteinte à plus long terme du niveau BBC rénovation défini au 2° de l'article 2 de l'arrêté du 29 septembre 2009 relatif au contenu et aux conditions d'attribution du label haute performance énergétique rénovation.
Ce scénario repose sur un bouquet de travaux axé sur l’isolation de l’enveloppe et la ventilation : le remplacement de toutes les menuiseries, l’isolation thermique par l’extérieur de toutes les façades, l’isolation thermique des combles perdus et enfin l’installation d’une VMC hygroréglable.
Il permet :
- Un gain de 2 classes énergétiques (passage d’une classe en G avec 867KWep/m².an à une classe en E avec 248KWep/m².an soit 71% d’économie d’énergie estimée (les consommations comptabilisées prennent en compte 5 usages : le chauffage, l'eau chaude, la climatisation, les auxiliaires et l'éclairage).
- Un gain de confort estimé très important.
- Passage d’une classe E d’émissions de GES avec 55kgCO2/m².an à une classe C d’émissions de GES avec 14kgCO2/m².an soit en GES épargné l’équivalent de 45000km par an avec une voiture citadine.
- Un bien immobilier valorisé à hauteur de +5%.
- Un retour sur investissement de 12 ans
- Une économie de 87€/mois pendant 15 ans (comprenant le cumul des factures d’énergies, le coût des travaux et de leur financement) si l’on compare avec le cumul des factures d’énergie sur la même période sans la réalisation de travaux de rénovation énergétique.
Localité : la Souche, Communauté de Communes Ardèche des Sources et Volcans